Parfois, on décide d’apporter des changements dans sa vie, mais d’autres fois, ils nous sont imposés par les autres. Il y a de grands changements traumatisants, bien sûr, mais je veux parler ici de plus petits changements, des « problèmes de pays industrialisé ». Comme quand le format ou les animateurs d’une station de radio changent, ou encore un magazine. Je pense plus particulièrement à Bon Appétit et à Coup de Pouce.
Bon Appétit, un magazine culinaire anglophone auquel je suis abonnée depuis deux ans, a changé l’année dernière. Je m’étais abonnée parce que j’aime manger, oui, mais aussi pour la chronique de Molly Wizenberg. Or, elle n’écrit plus dans la nouvelle version! J’ignore si elle a pris cette décision elle-même, mais reste que c’était décevant. Quant au nouveau format, avec Adam Rapoport comme rédacteur en chef, je ne l’ai pas aimé au début. Pour la première fois en dix ans, il y avait quelqu’un sur la page couverture au lieu d’un plat, et pas n’importe qui, mais une vedette! Ce n’est pas ce à quoi on s’attend de la part d’un magazine sur la nourriture, et le tout me semblait frivole. Je trouvais le nouveau magazine simpliste et j’ai même pensé arrêter mon abonnement. Cependant, depuis ces premiers mois, je trouve que le magazine a remonté la pente. J’y trouve encore des recettes que je veux essayer, même si j’avoue que certains des articles ne m’intéressent pas. Mais vu qu’avec tout achat de 50 $ ou plus en magasin chez Sur La Table, on obtient un renouvellement de notre abonnement, je risque de recevoir ce magazine gratuitement pendant un certain temps!
Coup de Pouce a aussi voulu se donner un coup de jeune, avec un graphisme allégé et des chroniques pertinentes. Bon, j’aimais beaucoup le magazine avant le changement, j’y étais abonnée depuis déjà plusieurs années. Là, je trouve que le graphisme est trop épuré et ressemble à celui d’un publireportage, ce que je n’aime pas. Par contre, l’entrevue avec une personnalité est plus longue et mieux menée, alors de ce côté-là, le nouveau format me plaît. Le magazine est très volumineux, avec 300 pages, mais j’imagine que c’est en partie une anomalie, pas une caractéristique de la nouvelle version; on verra le mois prochain. Le site web a eu un coup de jeune lui aussi, et dans ce cas, le format allégé est préférable. Il y a davantage de chroniques, mais j’ignore si le besoin était vraiment là. Je n’ai en tout cas pas l’intention d’arrêter mon abonnement, alors on verra bien si je finis par aimer le nouveau magazine davantage.
Quand de tels changements dérangent, je crois que c’est en partie parce qu’ils sont hors de notre contrôle. Ils nous bousculent dans nos habitudes, s’immiscent dans nos rituels mensuels, n’étaient pas désirés. Mais je crois que ces changements dérangent aussi parce qu’en plus d’être imposés, ils ne sont pas toujours annoncés. Par exemple, Mélanie Thivierge avait annoncé un mois à l’avance qu’elle ne serait plus la rédactrice en chef de Coup de Pouce. Linda Priestley l’a remplacée, mais il me semble qu’elle est restée très peu longtemps avant d’être remplacée à son tour par Geneviève Rossier, sans préavis cette-fois. J’ignore les circonstances de son départ, qui coïncide avec les grands remaniements, mais seul un courriel reçu il y a quelques semaines le laissait présager. La version papier du magazine n’en a rien dit à l’avance. Le seul changement que j’avais remarqué avec Mme Priestley, mis à part le fait qu’elle n’a bien sûr pas la même voix que Mme Thivierge, c’est que le magazine me parvenait bien plus tôt dans le mois (il n’y a sans doute aucune différence au Québec, mais pour les abonnements internationaux comme le mien, ça fait du bien!). Je ne pourrais même pas vous dire avec certitude qu’elle y était pour quelque chose, par contre.
Alors voilà, quand on se fait imposer des changements par les autres, le mieux reste d’essayer de s’adapter et de trouver le côté positif des choses. J’envoie mes commentaires à la rédaction de ce pas!
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