Le 21 mars, j’ai suivi un cours à l’Académie Culinaire. Chère Sœur et Cher Beau-Frère m’avaient offert un certificat cadeau, et j’ai décidé d’investir un peu plus en me payant un cours de six heures : « Chocolat (journée intensive) ». Ça a l’air génial comme cours, hein? Eh bien, dans mon cas, ça a été une perte de temps très décevante. C’était plutôt un cours pour débutant, et mes attentes étaient trop élevées. Par contre, je tiens à dire tout de suite que la responsable de l’Académie Culinaire a fait l’effort d’écouter mes commentaires et de rectifier la situation de son mieux, ce que j’apprécie énormément! Je m’explique.
Le cours se divisait en deux parties : un cours théorique avec démonstrations et un atelier pratique, de trois heures chacun. Le cours théorique s’est bien déroulé. Le petit auditorium était très bien conçu, avec un îlot de chef au centre de deux rangées de bureaux en demi-cercle. Et au-dessus de l’îlot se trouve une caméra, ce qui permet de suivre ce que le chef cuisine en regardant une des deux télévisions derrière lui – comme s’il s’agissait d’une vraie émission de cuisine! J’ai appris que je peux faire des ganaches en remplaçant la crème par de la purée de fruits; j’ai appris le nom d’un magasin où je pourrai trouver toutes sortes de bons ingrédients spécialisés (et j’en parlerai dès que j’y serai allée).
J’ai cependant trouvé que le petit recueil distribué (avec les notes de cours et les recettes abordées) laissait à désirer. Tout d’abord, on veut nous faire avaler que c’est Cortés qui a découvert le chocolat. Désolée, mais Cortés, il n’a rien fait du tout, mis à part rapporter en Espagne le chocolat élaboré par les Aztèques depuis des siècles! De plus, le recueil était plein de fautes d’orthographe, de phrases agrammaticales et de recettes incomplètes; il me semble que ce n’est pas si difficile de réviser le tout avant le cours... Et l’auditorium n’est vraisemblablement pas une cuisine utilisée souvent, donc le chef devait à tout bout de champ interrompre le cours pour aller chercher des ciseaux, des sacs de plastique, etc., alors que ça devrait être possible de faire une liste de choses à mettre dans la cuisine de démonstration pour tel ou tel cours. Pareil pour les ingrédients des recettes présentées... Aussi, je trouve qu’il faudrait se soucier un peu plus des clients qui ont des allergies (une femme n’a pas pu goûter à grand-chose parce qu’elle était allergique aux noix et qu’il y en avait des traces pas mal partout!) ou d’autres restrictions.
Ensuite, le cours pratique. Encore une fois, l’atelier est très beau, et j’ai aimé pouvoir cuisiner sans avoir à faire de vaisselle. Mais c’est là que je me suis rendue compte à quel point mes attentes étaient irréalistes. On était vingt en tout, divisés en groupes de quatre, et on avait quelques recettes à faire. Bon, moi, quand j’avais lu la description du cours (« Apprenez à travailler le chocolat à la perfection en compagnie d’un chef chocolatier »), je m’attendais à quelque chose qui dépasse ce que je fais à la maison. Après tout, travailler le chocolat (et non pas travailler avec du chocolat), ça veut dire y aller avec les mains, faire des truffes, des décorations, quelque chose de spécial. Mais les recettes abordées étaient une mousse au chocolat, une verrine chocolat-gelée de fruits-croustillant aux pignons (que le chocolatier insistait pour appeler crumble de pignons de pin), un gâteau fondant et une nougatine (en démonstration seulement). Bon, la mousse, j’en fais chez moi. Les gâteaux fondants, je dois en avoir trois recettes (ça a beau être bon, j’ai l’impression que c’est trop utilisé partout). Et les verrines, ce n’est vraiment pas sorcier. Je dois dire aussi que pour la verrine vedette, je trouvais que la gelée de fruits et les pignons allaient bien ensemble, mais que le chocolat était un peu déplacé.
En plus, dans mon groupe, je pense que j’étais la seule qui savait cuisiner. Et j’ai toujours cru que j’étais quelqu’un qui cuisinait à la maison, tout simplement, sans me rendre compte que je suis peut-être meilleure cuisinière que la moyenne des gens (parce qu’il me semble que je ne fais rien de bien spécial!). Pour vous dire, j’ai dû montrer aux autres comment utiliser une cuisinière au gaz. J’ai dû expliquer que pour faire bouillir du lait, on préfère un feu moyen à un feu élevé. Une fille dans mon groupe n’avait jamais goûté de soufflé. La plupart des gens n’avaient jamais fouetté de blancs d’œufs et les avaient encore moins pliés pour les incorporer à un appareil. Donc quand on ne sait pas cuisiner, c’est un excellent cours, mais quand on a déjà un peu d’expérience, c’est vraiment une perte de temps (et d’argent!).
Heureusement, comme je disais, la responsable a lu ma feuille de commentaires et a pris le temps de venir m’en parler. Et elle m’a envoyé un certificat-cadeau pour un cours de trois heures, au choix, tout en m’en recommandant un qui répondrait plus à mes attentes. Alors je trouve que l’Académie Culinaire a très bien rattrapé la situation, de façon tout à fait professionnelle et soucieuse de la satisfaction de ses clients.
Aussi, merci à Chère Sœur et à Cher Beau-Frère pour le cadeau, puisqu’il me reste encore un cours à choisir! Et merci, Maman, de m’avoir appris à cuisiner comme du monde.
1 comment:
Je l'ai fait avec un grand plaisir... et je suis très fière des résultats ;-)
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